L'état de Grâce, ou plus communément appelée "Période des 100 jours", est la période pendant laquelle on juge les premières actions d'un gouvernement ou un élu du peuple. Pendant cette période, le peuple qui a participé à l'arrivée au pouvoir de l'élu, attend la mise en oeuvre rapide des engagements pris pendant une campagne électorale. C'est une période clé aussi bien pour les électeurs que pour les élus, un état pendant lequel les électeurs sont attentistes et observateurs, et pendant lequel les élus ont la mission de mettre en forme des mesures visibles et tangibles pour conforter l'opinion dans son choix.
Les élections ont eu lieu le 23 octobre, il y donc 134 jours.
Les résultats définitifs, validant la victoire du parti Ennahdha, le 17 Novembre, il y a donc 109 jours.
La nomination du gouvernement provisoire, le 14 Décembre, il y a donc 82 jours.
La lenteur dans la nomination du gouvernement provisoire n'étant que de la responsabilité unique du vainqueur des élections (partage des portefeuilles), le compteur de la période de grâce a donc débuté le 17 Novembre, date des résultats officiels, il y a exactement 109 jours.
Il est donc temps de dresser le bilan des 100 jours de pouvoirs.
Les objectifs principaux de la Révolution étaient prioritairement la dignité, le travail, la démocratie et la liberté d'opinion. Ces objectifs ont été repris largement dans les 365 points du programme d'Ennahdha et dans les promesses de proximité aux 4 coins du pays.
Force est de constater, qu'à ce jour, aucune réforme, ni tentative de réforme n'a été engagée vers les objectifs de la Révolution, mais qu'au contraire, on observe d'avantage des actions visant à asseoir le pouvoir dans la durée. L'actuel gouvernement cherche plus le moyen de conserver le pouvoir qu'à être convaincant pour être réélu aux prochaines élections (si prochaines élections il y a).
Aucune stratégie claire n'est énoncée, tant pour le citoyen que pour les investisseurs. Chacun doit se faire sa propre idée au travers de quelques déclarations issues de l'ANC, des débats radiophoniques ou télévisuels. Quelles sont les grandes réformes tant promises et nécessaires? Quelle est la loi de finances 2012? Quelles sont les décisions réelles pour les régions du centre et défavorisées? Quelle est la stratégie vis à vis du tourisme à court terme, moyen terme, long terme? Quelle est la vision industrielle?
Voilà les vraies questions qui ne trouvent aujourd'hui aucune réponse, un black out total.
Au terme de ces 109 jours de pouvoir, l'état de grâce s'est volatilisé en état de grince, et ce à tous les niveaux de la société tunisienne. La rue et les campagnes grondent de la lenteur et de l'inaction et surtout d'entendre les dirigeant vanter à huis clos les prouesses accomplies sans que personne n'observe un iota de changement sur le terrain.
Vous, gouvernants, qui avez su parcourir les campagnes et chaque petit village tunisien, pour conquérir des voies électorales, osez y revenir pour faire état de votre incapacité à tenir vos promesses.
Osez faire face à ce peuple, qui a placé ses espoirs en vous pour redresser le pays et l'amener à l'excellence promises.
Au terme de ces 109 jours, annoncez clairement votre programme sans ambiguïté à court, moyen et long terme, ou ayez le courage d'avouer que vous ne maîtrisez pas la situation et que vous n'arrivez pas à gouverner.
Au lieu de ce courage, vous trouvez des coupables (les médias, les gauchistes, le RCD et j'en passe..) qui soit disant vous mettent des bâtons dans les roues. Mais de quelles roues parlent on? Vous ne proposez même pas la forme de la roue nécessaire pour avancer, donner espoir, unir le peuple autour d'objectifs communs.
Vous ne cessez de diviser le peuple, stigmatiser les esprits autour de vos théories islamiques que vous ne respectez même pas. Comme exemple, vous prônez la finance islamique, allez donc au bout de votre logique et refusez les prêts à des taux d'intérêts exhorbitants du Qatar..N'acceptez que les dons si telle est votre logique. Si vous ne le faites pas, cela veut simplement dire que votre discours est bien éloigné de vos pratiques ou démontre simplement que la séparation du politique et de la religion est nécessaire car non compatibles.
Messieurs les gouvernants, voilà 109 jours de pouvoir que vous avez gâchés, alors que chaque minute compte pour la reconstruction de ce pays qui pourrait avoir un avenir magnifique si le peuple était fédéré autour d'objectifs communs et porteurs d'espoirs. Ce n'est pas dans la division qu'une nation se construit, elle se détruit jour après jour, la seule chose réussie en 109 jours est de perdre l'identité tunisienne, celle qui a réussie à unir le peuple un 14 janvier 2011, cette identité très éloignée de votre identité wahabite qui vous inspire tant. Et prenez garde que ce peuple, fier de son identité tunisienne, ne s'unisse de nouveau dans la rue pour vous ôter le siège confortable et la confiance qu'il vous a donné.
Les élections ont eu lieu le 23 octobre, il y donc 134 jours.
Les résultats définitifs, validant la victoire du parti Ennahdha, le 17 Novembre, il y a donc 109 jours.
La nomination du gouvernement provisoire, le 14 Décembre, il y a donc 82 jours.
La lenteur dans la nomination du gouvernement provisoire n'étant que de la responsabilité unique du vainqueur des élections (partage des portefeuilles), le compteur de la période de grâce a donc débuté le 17 Novembre, date des résultats officiels, il y a exactement 109 jours.
Il est donc temps de dresser le bilan des 100 jours de pouvoirs.
Les objectifs principaux de la Révolution étaient prioritairement la dignité, le travail, la démocratie et la liberté d'opinion. Ces objectifs ont été repris largement dans les 365 points du programme d'Ennahdha et dans les promesses de proximité aux 4 coins du pays.
Force est de constater, qu'à ce jour, aucune réforme, ni tentative de réforme n'a été engagée vers les objectifs de la Révolution, mais qu'au contraire, on observe d'avantage des actions visant à asseoir le pouvoir dans la durée. L'actuel gouvernement cherche plus le moyen de conserver le pouvoir qu'à être convaincant pour être réélu aux prochaines élections (si prochaines élections il y a).
Aucune stratégie claire n'est énoncée, tant pour le citoyen que pour les investisseurs. Chacun doit se faire sa propre idée au travers de quelques déclarations issues de l'ANC, des débats radiophoniques ou télévisuels. Quelles sont les grandes réformes tant promises et nécessaires? Quelle est la loi de finances 2012? Quelles sont les décisions réelles pour les régions du centre et défavorisées? Quelle est la stratégie vis à vis du tourisme à court terme, moyen terme, long terme? Quelle est la vision industrielle?
Voilà les vraies questions qui ne trouvent aujourd'hui aucune réponse, un black out total.
Au terme de ces 109 jours de pouvoir, l'état de grâce s'est volatilisé en état de grince, et ce à tous les niveaux de la société tunisienne. La rue et les campagnes grondent de la lenteur et de l'inaction et surtout d'entendre les dirigeant vanter à huis clos les prouesses accomplies sans que personne n'observe un iota de changement sur le terrain.
Vous, gouvernants, qui avez su parcourir les campagnes et chaque petit village tunisien, pour conquérir des voies électorales, osez y revenir pour faire état de votre incapacité à tenir vos promesses.
Osez faire face à ce peuple, qui a placé ses espoirs en vous pour redresser le pays et l'amener à l'excellence promises.
Au terme de ces 109 jours, annoncez clairement votre programme sans ambiguïté à court, moyen et long terme, ou ayez le courage d'avouer que vous ne maîtrisez pas la situation et que vous n'arrivez pas à gouverner.
Au lieu de ce courage, vous trouvez des coupables (les médias, les gauchistes, le RCD et j'en passe..) qui soit disant vous mettent des bâtons dans les roues. Mais de quelles roues parlent on? Vous ne proposez même pas la forme de la roue nécessaire pour avancer, donner espoir, unir le peuple autour d'objectifs communs.
Vous ne cessez de diviser le peuple, stigmatiser les esprits autour de vos théories islamiques que vous ne respectez même pas. Comme exemple, vous prônez la finance islamique, allez donc au bout de votre logique et refusez les prêts à des taux d'intérêts exhorbitants du Qatar..N'acceptez que les dons si telle est votre logique. Si vous ne le faites pas, cela veut simplement dire que votre discours est bien éloigné de vos pratiques ou démontre simplement que la séparation du politique et de la religion est nécessaire car non compatibles.
Messieurs les gouvernants, voilà 109 jours de pouvoir que vous avez gâchés, alors que chaque minute compte pour la reconstruction de ce pays qui pourrait avoir un avenir magnifique si le peuple était fédéré autour d'objectifs communs et porteurs d'espoirs. Ce n'est pas dans la division qu'une nation se construit, elle se détruit jour après jour, la seule chose réussie en 109 jours est de perdre l'identité tunisienne, celle qui a réussie à unir le peuple un 14 janvier 2011, cette identité très éloignée de votre identité wahabite qui vous inspire tant. Et prenez garde que ce peuple, fier de son identité tunisienne, ne s'unisse de nouveau dans la rue pour vous ôter le siège confortable et la confiance qu'il vous a donné.