mercredi 22 février 2012

Fuite des investisseurs étrangers



Le groupe Latécoère pense à quitter la Tunisie pour s'installer au Mexique..Ce qui entraînera également la fermeture de plusieurs sociétés sous-traitante de Latécoère. De nombreux investisseurs étrangers présents en Tunisie sont en cours de réflexion sur un départ ou une minimisation des investissements engagés..
Depuis 2011, 172 sociétés étrangères ont quitté le territoire tunisien, 12 000 emplois envolés en fumée..

Pour bien comprendre ce phénomène, il est primordial de comprendre les raisons qui incitent à investir :

1 de visibilité économique
2 de visibilité politique
3 de sécurité de ses biens
4 de stabilité sociale
5 de fiabilité des moyens logistiques
6 d'infrastructures adaptées
7 du bon fonctionnement des moyens de communication
8 d'une main d'œuvre qualifiée
9 d'incitations à l'investissement
10 d'un environnement financier stable et des taux d'intérêts maîtrisés
11 d'une stabilité de la monnaie locale

Mis à part le point 8, quelles sont les actions immédiates prises pour les autres points à part des discours d'intention et des promesses toutes aussi contradictoires les unes que les autres?!

Les investisseurs traditionnels et déjà installés sont laissés pour compte, aucune démarche, aucune enquête d'évaluation des besoins.. Avant d'aller faire des courbettes devant les qataris et les saoudiens dont les investissements ne sont que des miroirs aux alouettes non porteurs d'emplois, les entreprises étrangères notamment françaises, allemandes, italiennes ont besoin d'être rassurées quant à la protection de leur investissement et sa pérennité.. 

Pour les nouveaux investisseurs industriels (les seuls porteurs de vrais emplois de haute technicité), le climat politique et social ne permet même pas d'envisager l'option Tunisie dans les programmes. Dans de grands groupes, l'option actuelle retenue à moindre risque est le Maroc à l'image de Wolkswagen, PSA qui ont écartés définitivement leur implantation sur le sol tunisien pour rejoindre le technopole DACIA à Tanger.

L'économie tunisienne connait une hémorragie sans précédent, sans promulgation d'une loi de finances et d'incitations claire et la communication d'une vision industrielle claire dans le mois à venir, l'hémorragie ne pourra plus être jugulée laissant des milliers d'ouvriers, techniciens, cadres et managers sur le carreau. 



4 commentaires:

  1. bravo. bonne analyse. ya3tik essaha.

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  2. Je pense que peux de gens sont conscient de la gravité de la situation en Tunisie. Cette Tunisie qui a opté pour la tolérance et la modernité depuis des décennies ne se reconnait même pas dans le moindre problème. On connait désormais des difficultés dans tous les domaines : juridique, socio-économique, libertés (d’expression, d’opinion, de croyance…). Des hommes politiques affamés de pouvoir depuis l’ère Ben Ali et l’RCD, des hommes d’affaires corrompus qui veulent se racheter sans pour autant donner leur comptes des années juteuses, des nouveaux investisseurs qui ne veulent travailler sans garanties, des journalistes dépassés par facebook et qui tentent de racheter leur virginité perdue avec Ben ali, des avocats acharnés sur les plateaux télé pour ne rien dire, des étudiants sans idées clairs pour leurs avenir, des zones sinistrés qui continuent à payer la facture depuis l’éternité et leurs situations s’aggravent de jour en jour, une jeunesse sans conscience de la difficulté du temps présent et de l’avenir, un salarié que ses revenues ne tiennent qu’à la moitié du mois si ce n’est pas moins, et la liste est beaucoup plus longue. Pauvre Tunisie. Nous ne connaitrons nos propres valeurs et celle de notre patrie qu’une fois que la faim et la misère s’installe et ces jours sont proches, très proches même. On va souffrir un bon bout de temps et là le regret ne nous servira à rien. QUE DIEU GARDE LA TUNISIE COMME IL A TOUJOURS FAIT, N’CHALAH.

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  3. Inchallah nous surmonterons toutes ces difficultés et merci pour le commentaire !

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